Occitanie / Pyrénées-Méditerranée
Université Régionale des Métiers et de l'Artisanat
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Université Régionale des Métiers et de l'Artisanat
Dans son atelier, l’archetier commence par profiler et cambrer à chaud une baguette en pernambouc ou en fibre de carbone : c’est la première étape d’un travail qui durera une quarantaine d’heures. Il va dessiner toutes les pièces, de la tête au bouton en passant par la housse, dans un ensemble de matériaux différents : bois, nacre, ivoire, métaux… Puis il cintrera la baguette pour installer la mèche de crins, qu’il ajustera et règlera soigneusement jusqu’à obtenir un son qui convienne parfaitement au client du violon, du violoncelle ou de la contrebasse.
Amoureux du bois à l’instar du luthier avec qui il collabore étroitement, l’archetier est minutieux et perfectionniste. Son savoir-faire en matière d’alésage, de polissage et de collage s’étend à toutes les matières (bois, métal, cuir, matériaux précieux…). Musicien lui-même, fin acousticien, sa culture musicale est très étendue. Son environnement de travail est calme lorsqu’il travaille seul dans un atelier, et plus animé lorsqu’il évolue en équipe chez un facteur d’instruments de musique.
À leur compte ou employés par un luthier ou un facteur d’instruments, les archetiers exercent essentiellement dans des ateliers situés au cœur des grandes villes, là où se produisent régulièrement de grands ensembles orchestraux. Parmi la cinquantaine d’ateliers d’archetiers recensés en France, une dizaine s’est spécialisée dans la fabrication d’archets anciens. Quelques-uns sont à la fois luthier et archetier. Après 5 à 10 ans d’expérience, les archetiers peuvent s’installer à leur compte comme artisan individuel. Leurs compétences doivent alors s’étendre à d’autres fonctions que la fabrication, telles que la restauration, l’entretien, et la gestion d’entreprise.
